À Pâques, pensez-y : Il est mignon, mais pas un « Toutou » ! CAPSULE DAQ N° 81

À Pâques, pensez-y : Il est mignon, mais pas un « Toutou » ! CAPSULE DAQ N° 81

Il est mignon comme tout ! Avec ses grandes oreilles, ses beaux grands yeux brillants et expressifs, son petit nez rose qui frétille, sa queue en « pompon » … On a juste le goût de le serrer affectueusement contre notre joue et lui donner des petits becs.

 

 

Il est tellement charmant et « comique » que la compagnie Warner Bros a créé le célèbre lapin des dessins animés « Bugs Bunny ».

 

 

Ce petit coquin de personnage qui disait la fameuse phrase récurrente chaque fois qu’il voulait provoquer le « méchant » chasseur : « Heyyyy! What’s up doc? » (traduction en français : « Hey ! Quoi de neuf docteur ? »). Nombreux sont les contes d’enfants mettant en vedette un rusé petit lapin.

 

SAUF QUE …

 

Malheureusement, la réalité est bien moins réjouissante que cette description imaginaire. Bien qu’ils soient mignons et adorables, chaque année, des milliers de lapins sont abandonnés, au grand désarroi des refuges.

 

Qu’est-ce qui explique tant d’abandons ?  L’une des principales causes est le fait que les adoptions pendant la période de Pâques sont souvent impulsives, sans réflexion préalable et sans une connaissance suffisante des besoins du lapin.

 

Non, un lapin n’est pas une simple « chose » qu’on offre en cadeau à la place d’un « toutou ».

 

Le  lapin est un être vivant, un être sentient au sens de l’article 898.1 du Code civil du Québec qui stipule que : « Les animaux ne sont pas des biens. Ils sont des êtres doués de sensibilité et ils ont des impératifs biologiques ». De plus, les lapins domestiques sont protégés par la Loi BÊSA, une loi qui vise à assurer la protection des êtres animaux domestiques, afin de prévenir notamment la maltraitance et à garantir que leurs besoins essentiels de nourriture, de soins et d’environnement sain soient satisfaits, au même titre que pour un chat ou un chien.

 

Avez-vous le profil pour adopter un lapin ?

 

  • Vous ne l’adoptez pas juste parce que c’est Pâques et que vous voulez faire plaisir à votre jeune enfant; vous êtes en effet conscient qu’un lapin n’est pas un jouet et qu’il a une ossature très fragile, en plus de ne pas aimer être manipulé;

 

  • Vous êtes prêt à lui offrir un environnement calme et exempt de bruit; le lapin peut tomber malade s’il est stressé par son environnement;

 

  • Vous vous êtes assuré qu’aucun membre de votre famille n’est susceptible de développer une allergie; ce qui est fréquent avec les lapins;

 

  • Vous n’êtes pas gardien d’un chien; les spécialistes vous diront qu’il n’est pas recommandé d’adopter un lapin en présence d’un enfant ou d’un chien.

 

  • Vous vous êtes assuré que votre bail ne contient pas une clause interdisant de posséder un être animal; prenez la peine de consulter le guide juridique à l’attention des propriétaires et des locataires, réalisé par le DAQ. [1]

 

  • Vous savez que les soins peuvent être dispendieux; le lapin est un être animal exotique. Les cliniques qui les soignent sont plus rares, et les honoraires plus élevés.

 

  • Vous avez prévu les frais de stérilisation; les femelles non stérilisées ont 80% de chances de développer un cancer de l’utérus;

 

  • Vous êtes prêts à en adopter deux, l’autre étant d’un sexe opposé; les lapins sont des êtres grégaires; ils ont besoin d’un compagnon sinon ils risquent de tomber en détresse émotionnelle;

 

  • Et de grâce, vous êtes conscients qu’il ne doit pas passer ses journées dans une cage et manger que des carottes; les lapins ne doivent pas être enfermés « à temps plein » et doivent être nourris d’une nourriture de bonne qualité, notamment du foin et des légumes frais;

 

Pour des conseils rapides et utiles, nous vous suggérons de lire à ce sujet, notamment l’article du refuge animalier Proanima intitulé : « Ce que je devrais savoir avant d’adopter un lapin ».

 

Il vous est également possible d’en apprendre davantage en vous informant auprès de refuges spécialisés tels que :

 

 


 

[1] Les êtres animaux dans les logements au Québec | DAQ

 


 

L’auteure de cette capsule DAQ est Me Maryline Rosan.

 

Me Rosan détient un baccalauréat en administration des affaires et un baccalauréat en droit. Membre du Barreau, elle est conférencière et formatrice en matière de santé et de sécurité au travail à l’attention des dirigeants et des gestionnaires d’entreprises. Membre de la Communauté DAQ par conviction personnelle, Maryline participe à la rédaction de capsules à titre de bénévole.