Les conditions de vie des chats errants font partie des diverses préoccupations du DAQ concernant le bien-être et la sécurité des êtres animaux au Québec. Bien qu’il n’existe aucune statistique fiable permettant d’établir le nombre exact de chats vivant dans la rue, il est évident que leur population dans la région du Grand Montréal est grandissante. Plus précisément, les chats de la rue sont des chats sans propriétaire vivant « […] dans un état semi-sauvage ou sauvage. Ils vivent souvent en petits ou grands groupes, appelés « colonies » » [1].
« Programme CSRM » et clinique de stérilisation de la SPCA de Montréal
Pour contrer ce phénomène, la SPCA de Montréal offre depuis 2010 un service gratuit [2]de Capture-stérilisation-relâche–maintien (CSRM) pour les chats féraux, ainsi que des programmes de stérilisation à faible coût pour les êtres animaux partageant la vie des personnes à faible revenu. Les chats errants malades passant par le programme CSRM reçoivent également les soins de base permettant leur réinsertion adéquate dans la rue ou leur mise en adoption.
Le programme CSRM consiste en une méthode de capture sécuritaire des chats « sauvages » vivant en milieu urbain par l’utilisation de cages-trappes se déclenchant par gravité et n’impliquant aucune interaction physique, source de stress et de danger pour les êtres animaux. La SPCA affirme refuser l’admission au programme des chats qui leur sont amenés par des transporteurs (ex. : cages de voyage en plastique).
Issu d’un partenariat entre la SPCA de Montréal et les citoyens et citoyennes de différentes villes et arrondissements pour réduire la surpopulation de chats errants, le programme CSRM a depuis 2010 diminué considérablement le nombre de chatons destinés à vivre dans la rue en stérilisant environ 7 000 chats errants en ville[3]. La SPCA, qui œuvre auprès de ces chats de nature sauvage ou semi-sauvage vivant en colonie à l’extérieur, procède à leur stérilisation tout au long de l’année. En fait, l’idée générale est de capturer, stériliser, vacciner et vermifuger au besoin ces itinérants félins qui pourront être par la suite réintégrés dans leur milieu. En procédant par technique de libération dans une colonie supervisée, la SPCA s’assure :
– d’une diminution graduelle du nombre de chats errants « grâce à l’interruption du cycle de reproduction » et,
– de combler les besoins essentiels des chats qui, grâce à la collaboration de personnes qui se préoccupent de leur sort, seront nourris à heure fixe et auront un endroit chaud et sec où se réfugier. [4]
J’ai trouvé un chaton ou un chat errant. Que faire ?
Vous avez l’obligation en tant que citoyen et citoyenne de signaler tout être animal errant[5]. Vous devez notamment communiquer avec :
– la SPCA/SPA de votre région,
– votre municipalité,
– le propriétaire de l’être animal retrouvé portant un médaillon,
– le MAPAQ, par téléphone au 1-844-ANIMAUX ou par le biais de son site Web.
Vous avez également la possibilité de devenir famille d’accueil pour la SPCA/SPA de votre région ou municipalité. Vos responsabilités seraient[6] :
– prendre soin de l’être animal jusqu’à ce qu’il soit adopté par une nouvelle famille,
– informer la SPCA/SPA de l’état de santé de l’être animal,
– répondre à tous les besoins essentiels de l’être animal,
– garder son dossier médical à jour.
Qu’en est-il pour les chiens errants? [7]
Les enjeux reliés à la population canine errante existent plutôt dans d’autres villes, pays et dans les communautés autochtones. La quasi-inexistence de chiens errants dans la région de Montréal est probablement attribuable au fait :
– que la surpopulation canine est mieux contrôlée que la surpopulation féline de la rue,
– qu’il est plus facile pour les chats que les chiens de vivre en colonie de façon relativement autonome, et
– que la présence de chats dérange moins.
Êtres animaux aidés en 2020 – SPCA Montréal
Projet du DAQ en collaboration avec l’Université d’Ottawa à paraître sous peu …
Le DAQ a prévu la publication d’un guide pratique concernant les chats et les chiens au Québec. Il devrait paraître au 3e trimestre de l’année 2021. La rédaction de ce guide est le fruit d’une collaboration entre le DAQ et des étudiantes en droit de l’Université d’Ottawa qui ont décidé d’effectuer leur activité d’enseignement clinique au DAQ.
Nous tenons à remercier Élise Desaulniers, directrice générale de la SPCA de Montréal, pour sa précieuse collaboration ainsi que pour l’information fournie pour cette capsule.
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[1] SPCA Montréal, Programme Capture-stérilisation-retour-maintien, en ligne : <https://www.spca.com/services/capture-sterilisation-retour-maintien/>.
[2] Un dépôt de 100$ est cependant exigé par la SPCA pour la location d’une cage-trappe. Ce dépôt vous sera remboursé lors du retour de la cage. À cet effet, voir : SPCA Montréal,
Programme Capture-stérilisation-retour-maintien, en ligne : <https://www.spca.com/services/capture-sterilisation-retour-maintien/>.
[3] SPCA Montréal, Rapport annuel 2019, en ligne : <https://spcacom.b-cdn.net/app/uploads/2020/06/rapport-annuel-2019-fr.pdf
[4] SPCA Montréal, Programme Capture-stérilisation-retour-maintien, en ligne : <https://www.spca.com/services/capture-sterilisation-retour-maintien/>.
[5] Articles 939 et 940 Code civil du Québec.
[6] SPCA Montréal, Devenez famille d’accueil, en ligne : < https://www.spca.com/simpliquer/famille-daccueil/>.
[7] Selon l’information soumise par Élise Desaulniers, directrice générale de la SPCA Montréal.