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Date

Mar 30 2023
Expiré!

Heure

5:00 pm - 7:00 pm

Les animaux dans l’angle mort de nos réflexions éthiques

« *Inscription obligatoire via Eventbrite
Conférence de Valéry Giroux, Ph.D.
Local 4061 Ringuet, UQTR
Formule 5 à 7, des bouchées véganes seront servies

Résumé de la conférence:

De nombreuses féministes se sont historiquement montrées solidaires d’autres mouvements de justice sociale, y compris le mouvement de protection des animaux. Elles se sont efforcées de répondre aux besoins croisés des femmes et des animaux. Elles ont ouvert des centres d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale permettant d’accueillir les animaux de compagnie que les femmes ne veulent pas laisser aux mains de leur conjoint violent. Elles ont souvent milité à la fois au sein de groupes féministes et de groupes de défense des animaux. Développant des éthiques du care qui visent à rétablir la place de la compassion et d’autres émotions au cœur des relations morales entre les individus, elles ont critiqué les structures dualistes essentialisantes, comme celles qui placent les hommes du côté de la raison, de la culture et de la liberté, contrairement aux femmes et aux animaux non humains que l’on range du côté de l’émotion, de la nature et du déterminisme. Certaines écoféministes ont plus spécifiquement analysé la manière dont les logiques de domination du patriarcat et du suprémacisme humain se renforcent mutuellement. Elles ont fait ressortir les liens entre les conséquences pratiques des différentes relations de pouvoirs sur les femmes et sur la nature et les animaux auxquelles ces structures et idéologies donnent lieu.

Dans cette conférence, c’est du concept d’intersectionnalité – central à l’engagement des femmes qui, au sein du mouvement féministe, ont dénoncé les inégalités de pouvoir entre les femmes blanches et les femmes racisées – que je m’inspirerai prudemment pour penser la situation particulière des animaux autres qu’humains. Je soutiendrai que les animaux sentients qui n’appartiennent pas à l’humanité subissent deux formes de discrimination, l’une proprement spéciste et l’autre de nature capacitiste, qui se renforcent mutuellement. Le fait que ces êtres ne soient pas rangés dans le groupe biologique Homo sapiens, combiné au fait qu’ils soient pour la plupart dépourvus des capacités cognitives sophistiquées dont de nombreux êtres humains sont doués a pour effet qu’ils échappent largement aux raisonnements qui nous conduiraient autrement à mieux les protéger.
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Bio: Valéry Giroux est professeure associée à la Faculté de droit de l’université de Montréal et Directrice adjointe du Centre de recherche en éthique (CRÉ), où elle poursuit ses recherches en éthique animale et co-supervise les projets de recherche d’étudiant.es de maitrise et de doctorat dans ce champ disciplinaire. Elle est également Fellow du Oxford Centre for Animal Ethics et membre du Groupe de recherche en éthique environnementale et animale (GRÉEA). En 2017, elle publiait l’ouvrage Contre l’exploitation animale (aux éditions L’Âge d’Homme), tiré de sa thèse doctorale de philosophie. La même année, elle publiait avec Renan Larue, un livre intitulé Le Véganisme, paru dans la collection « Que sais-je? » aux Presses universitaires de France. Dans la même collection, elle a aussi fait paraître un livre intitulé L’Antispécisme, en 2020. Valéry est en outre co-rédactrice de la revue en ligne L’Amorce, et co-éditrice d’un ouvrage collectif consacré aux enjeux éthiques dans le milieu des refuges animaliers, à paraître chez Oxford Universtiy Press, en 2023. »


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Organisé par la Chaire de recherche du Canada en éthique féministe

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