En 2022, nous avons lancé une action en justice d’intérêt public contre le Festival western de St-Tite. Notre évaluation des pratiques du Festival western de St-Tite a conclu que leurs actions constituent de la maltraitance envers les êtres animaux. Les droits des êtres animaux nécessitent que nous les protégions. Aidez-nous à sauver les êtres animaux du rodéo. Faites un don pour les aider et mettre fin à la maltraitance et à la cruauté envers eux.
1. N’y a-t-il pas des lois au Québec qui protègent ces êtres animaux? Alors quel est le problème?
Aujourd’hui, le Code civil stipule que les « animaux ne sont pas des biens. Ils sont des êtres doués de sensibilité et ils ont des impératifs biologiques ». La Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA) prévoit que le propriétaire ou le gardien d’un être animal doit s’assurer que le bien-être ou la sécurité de ce dernier n’est pas compromis. Le problème est que, dans le cadre des rodéos au Québec, cette loi n’est pas respectée, ni appliquée.
2. Le rodéo est une tradition qui remonte à longtemps, il fait partie de notre culture. Pourquoi intenter une poursuite maintenant?
Le contexte a changé en décembre 2015, avec la modification du Code civil et l’adoption de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA). Tous deux reconnaissent désormais que les êtres animaux sont doués de sensibilité et qu’ils ont des impératifs biologiques (besoins essentiels). Ces changements marquent une rupture avec 400 ans d’histoire juridique au cours de laquelle, au Québec, les êtres animaux n’étaient considérés que comme des choses. Ce faisant, le législateur exprime la sensibilité des Québécois.e.s envers le sort réservé aux êtres animaux. La Loi BÊSA stipule que les humains ont « une responsabilité individuelle et collective de veiller au bien-être et à la sécurité des animaux ».
3. Pourquoi votre action vise-t-elle les veaux?
- Parce que les veaux sont parmi les plus vulnérables des êtres animaux utilisés dans le divertissement au Québec.
- Les veaux sont des bébés. Lors du rodéo, ils sont séparés de leurs congénères pour être confinés seuls dans une chute de départ.
- Ils sont ensuite pourchassés par une personne à cheval.
- Ils sont attrapés en pleine course par un lasso autour du cou qui les arrête d’un coup sec.
- Ils sont étranglés par le lasso et projetés en l’air.
- Ils sont par la suite renversés sur le dos et plaqués au sol.
- Ensuite, trois de leurs pattes sont attachées alors qu’ils sont en état de panique.
- Aucune échappatoire n’est possible pour les veaux. Ils ne peuvent d’aucune façon éviter le sort qui leur est infligé : atteinte à leur santé, détresse, douleurs.
- Les veaux peuvent être utilisés à plusieurs reprises lors d’un même rodéo.
- Leurs réactions de détresse, aussi violentes que spectaculaires, sont la raison d’être du divertissement tel que le conçoit le rodéo.
4. Pourquoi votre action vise-t-elle les bouvillons?
- Parce que les bouvillons sont parmi les plus vulnérables des êtres animaux utilisés dans le divertissement au Québec.
- Les bouvillons sont des adolescents. Lors du rodéo, ils sont séparés de leurs congénères pour être confinés seuls dans une chute de départ.
- Ils sont ensuite pourchassés par une personne à cheval.
- Ils subissent des assauts ayant pour but d’arrêter leur fuite.
- Une personne saute sur eux alors qu’ils sont en pleine fuite.
- Leurs cornes sont empoignées et leur tête est brutalement tordue pour les arrêter ou les faire changer de direction.
- Ils sont brutalement projetés rapidement retournés sur le côté.
- Pour les terrasser, leur cou est violemment tordu dans un angle allant jusqu’à 180o.
- Aucune échappatoire n’est possible pour les bouvillons. Ils ne peuvent d’aucune façon éviter le sort qui leur est infligé : atteinte à leur santé, détresse, douleurs.
- Les bouvillons peuvent être utilisés à plusieurs reprises lors d’un même rodéo.
- Leurs réactions de détresse, aussi violentes que spectaculaires, sont la raison d’être du divertissement tel que le conçoit le rodéo.
5. Les veaux et bouvillons ne sont-ils pas des athlètes formés pour les rodéos?
Les veaux et les bouvillons sont avant tout assujettis à des abus et mauvais traitements qui affectent leur santé et compromettent leur bien-être et leur sécurité. Les veaux et les bouvillons sont des êtres animaux de proie : pour se protéger, ils expriment leur douleur physique plus discrètement que ne le font les prédateurs. Cela n’enlève rien à leur douleur véritable. Par contre, leur souffrance, leur détresse, s’exprime par la fuite et la tentative d’éviter les mauvais traitements. Et c’est sur cette détresse que repose le divertissement, sur la violation de leurs besoins essentiels. Les veaux et les bouvillons ne choisissent de participer à leur propre maltraitance, à leur détresse, à leurs douleurs. Ils sont contraints de subir leur sort.
6. Les veaux et bouvillons souffrent-ils vraiment lors des rodéos? J’ai déjà vu un rodéo, ils ne semblent pas blessés et se relèvent toujours.
La nouvelle Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA) stipule que tous les êtres animaux sont doués de sensibilité et peuvent souffrir. Les veaux et les bouvillons sont des êtres animaux de proie : pour se protéger, ils expriment leur douleur physique plus discrètement que ne le font les prédateurs. Ce qui n’enlève rien à leur douleur et souffrance véritable.
7. Pourquoi ne pas laisser le MAPAQ appliquer la Loi?
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) est responsable de l’application pénale de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA), ce qui implique, entre autres, l’imposition d’amendes ou de peines de prison. Notre poursuite ne vise pas l’imposition d’amendes ou de peines de prison, mais bien l’émission d’une injonction permanente pour protéger les veaux et bouvillons en interdisant leur utilisation dans les rodéos au Québec.
8. N’y a-t-il pas des inspecteurs et des vétérinaires sur place?
Quel que soit le travail des inspecteurs et des vétérinaires, la Communauté DAQ dispose de suffisamment de preuves de la maltraitance des veaux et des bouvillons par le rodéo pour intenter une poursuite.
9. Est-ce à dire qu’on ne pourra plus s’amuser?
Selon la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA), il est interdit de maltraiter les êtres animaux au Québec. Or, la Communauté DAQ dispose de suffisamment de preuves de la maltraitance des veaux et des bouvillons par le rodéo pour intenter une poursuite. Interdire la maltraitance n’empêche personne de sortir de chez soi, de partager un repas et de prendre un verre avec des amis, de profiter d’une ambiance festive et de s’amuser lors d’activités rassembleuses, telles que les danses country, les spectacles musicaux, les animations et les jeux pour enfants. Les Québécois.e.s sont extrêmement fier.ère.s de leur Cirque du Soleil, mondialement reconnu, qui offre des spectacles fabuleux sans que jamais un être animal ne soit utilisé.
10. N’est-ce pas une sorte de snobisme de la part de citadins qui connaissent peu de choses de cette tradition rurale?
La Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA) ne vise pas un territoire du Québec. Elle vise les violations aux impératifs biologiques des êtres animaux, que ces violations se constatent lors d’activités récentes dans le temps ou anciennes. Elle stipule que les êtres animaux sont doués de sensibilité et que leurs impératifs biologiques doivent être respectés. Peu importe d’où on vient, ville ou région, la maltraitance des êtres animaux est interdite au Québec.