Dinesh Wadiwel: The Courage to Hear? Animals, Foucault and Parrhēsia // Dinesh Wadiwel: le courage d’entendre? Animaux, Foucault et Parrhēsia
« A common tactic utilised by animal advocates involves the display of graphic footage or imagery (such as video footage from a slaughterhouse or factory farm) which depicts to its audience the “truth” of human violence towards animals. However the utility of these political tactics remains uncertain. Visibility of animal suffering does not necessarily lead to practice change; and to an extent, at least when it comes to images of animal suffering, many people just “do not want to know.” In this paper I want to explore Foucault’s final lectures at the Collège de France, which feature a close analysis of “speaking freely” or parrhēsia. Here I am particularly attracted by the image Foucault depicts of an act which constructs the agent as a truth telling subject who seeks to interrupt an order of knowledge. But, as Foucault describes, this truth telling can only occur in a particular context, including one where the listener is ready to hear to truth: “parrhēsia is the courage of truth in the person who speaks … but it is also the interlocutor’s courage in agreeing to accept the hurtful truth that he hears” (2012, 13). As such, parrhēsia depends on sites of politics which establish a relation between truth teller and listener, such as in education (the relation between the teacher and student) and within political movements (such as in the development of “revolutionary discourse”). In this context, I will finally speculate on the correspondence between Foucault’s understanding of parrhesistic truth-telling, and the role of intellectuals in social movements, in particular as described by Antonio Gramsci.
The paper will be circulated in advance for a Q&A discussion format.
Please contact Jishnu Guha-Majumdar (jgm12@queensu.ca) to receive a copy and the zoom link. »
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(En traduction libre)
Une tactique courante utilisée par les défenseurs des animaux implique l’affichage de séquences graphiques ou d’images (telles que des séquences vidéo d’un abattoir ou d’une ferme industrielle) qui dépeignent à son public la «vérité» de la violence humaine envers les animaux. Cependant, l’utilité de ces tactiques politiques reste incertaine. La visibilité de la souffrance animale ne conduit pas nécessairement à un changement de pratique; et dans une certaine mesure, du moins en ce qui concerne les images de la souffrance animale, de nombreuses personnes «ne veulent tout simplement pas savoir». Dans cet article, je veux explorer les dernières conférences de Foucault au Collège de France, qui présentent une analyse approfondie de «parler librement» ou parrhēsia. Ici, je suis particulièrement attiré par l’image que Foucault dépeint d’un acte qui construit l’agent comme un sujet véridique qui cherche à interrompre un ordre de connaissance. Mais, comme le décrit Foucault, cette vérité ne peut avoir lieu que dans un contexte particulier, y compris celui où l’auditeur est prêt à entendre la vérité: «la parrhēsia est le courage de la vérité chez celui qui parle… mais c’est aussi le courage de l’interlocuteur d’accepter la vérité blessante qu’il entend » (2012, 13). Dans ce contexte, je spéculerai enfin sur la correspondance entre la compréhension de Foucault de la vérité parrhésiste et le rôle des intellectuels dans les mouvements sociaux, notamment tel que décrit par Antonio Gramsci.
Le document sera distribué à l’avance pour un format de discussion en mode questions et réponses.
Veuillez contacter Jishnu Guha-Majumdar (jgm12@queensu.ca) pour recevoir une copie et le lien de zoom.