Les auteures du texte présentent le phénomène des incendies de ferme au Québec et le cadre juridique applicable pour ces bâtiments. Selon les chiffres colligés par le groupe de travail dirigé par le Dr Kona-Boun, disponibles sur le site Canadiens pour un traitement éthique des animaux de ferme (Canadians For Ethical Treatment of Farmed Animals – CETFA), depuis 2015 ce sont près de 390 000 êtres animaux qui sont morts brûlés vifs. En effet, les incendies de ferme au Québec sont un phénomène qui a pris des proportions alarmantes. Au Québec, les normes de sécurité incendie applicables aux bâtiments agricoles relèvent de chaque municipalité locale. Une analyse est faite des instruments législatifs utilisés par les municipalités, tels le Code de construction, le Code de sécurité, le Code national de prévention des incendies du Canada. Il résulte de cette analyse que ces instruments ne sont pas contraignants et que les bâtiments agricoles font souvent l’objet des dérogations. Des pistes de solution sont aussi présentées, l’exemple des certaines villes des États-Unis qui exigent l’installation des gicleurs automatiques pourraient inspirer le Québec. Enfin, selon les auteures, un changement de législation s’impose afin de parvenir à réduire, voire éradiquer, le nombre de ces incendies trop fréquents.